Émilie Jolie n’a pas vieilli
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En sortant de l’Olympia, la petite mélodie « Je m’appelle Émilie Jolie » trotte dans la tête. Les familles fredonnent cet air vieux de… 40 ans issu de la comédie musicale de Philippe Chatel. Même si les textes paraissent aux quadras un peu simplets, on savoure cette belle parenthèse poétique et on chante les refrains avec le hérisson, l’autruche et l’oiseau. Cette fois, la blondinette aux yeux bleus est incarnée par Emma Cerchi, gagnante de l’édition 2018 « The Voice Kids », en alternance avec Gloria des Kids United Nouvelle Génération, Anna et Zoé.
Mais l’histoire reste la même qu’en 1979. Émilie est seule dans sa chambre, le soir. Ses parents sortis, elle se réfugie dans l’histoire d’un livre en rêvant. Les personnages prennent vie et la petite fille va les aider au fil des pages. Parce que l’oiseau a bien insisté : il faut lire toutes les pages du livre pour croquer la vie. Sur scène, l’oiseau a de vraies ailes et il… vole.
Jean-Marc Ghanassia, producteur de cette Émilie depuis 2017 avec Nicolas Talar, aime l’originalité de l’histoire : « Créer un conte musical à partir des rêves d’un enfant qui sauve les personnages les uns après les autres était une idée fabuleuse il y a 40 ans. Et reste une histoire très attrayante aujourd’hui. »
Un clin d’œil à Uber
Joué pour la 3e année, le spectacle n’en finit pas de plaire avec ses tubes et ses costumes magnifiques, que ce soit les belles ailes de l’oiseau, les autruches, les parapluies jaunes, les extraterrestres. Le hérisson à carapace piquante, en taxi à pédales, s’appelle Hubert. Le clin d’œil à Uber fait rire les parents. La salle chante en chœur « le hérisson qui pique qui pique », reprise au final par les 12 comédiens.
L’horloge porte deux aiguilles sur ses jupons et la sorcière séduit avec son nid de brindilles sur la tête et sa robe en lianes. Émilie lui cherche un prince charmant. La sorcière attend un page dans sa page où elle s’ennuie. Le public accompagne l’autruche qui chante toutes les nuits du Gershwin avec ses copines. L’acrobate qui incarne la pierre se contorsionne à merveille, et on adore la musique jouée en live, par trois musiciens. Les yeux finissent par les oublier, captés par la magie du conte.
Les lapins bleus foufous ont les oreilles qui s’allument en rouge et… s’éteignent sous un baiser d’Emilie. Seule fausse note : un entracte, qui casse un peu la magie d’un spectacle d’à peine plus d’une heure.
NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5
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